|
|
Mai 2011Départ de Puerto Montt | Après une dernière soirée d'anniversaire au yacht club de la marina en compagnie des équipiers de la goélette Aschenti, nous larguons les amarres pour l'île de Mechuque. Faute de vent, nous avançons au moteur toute la journée.
| |
| |
| | Une petite frayeur! | La nuit est d'encre, sans lune, et à proximité de l'île, nous heurtons un haut fond mal signalé sur mes cartes. Le courant nous pousse sur les rochers affleurant. Heureusement, la mer est parfaitement plate, et le Maméju n'est pas mal traité sur les rochers. Je remets des tours au moteur et tente de rejoindre la trace GPS sur laquelle nous étions avant de toucher, je remonte la dérive et le safran pour limiter le tirant d'eau. Après quelques minutes, nous sommes sorti de la zone dangereuse, et je fais un large détour dans la nuit noire pour en rester loin. Une grosse frayeur, qui me rappelle que mes cartes chiliennes numérisées ne sont pas d'une grande précision... L'arrivée de nuit dans la baie de l'île de Mechuque ne sera pas non plus des plus simple, la marée est basse et il n'y a aucun éclairage. Finalement, on jette l'ancre là où j'estime être le milieu de la baie. J'ai eu assez de frayeur pour ce soir, on ajustera le mouillage demain dès que le jour pointera. Le lendemain, je plonge dans l'eau glaciale et je ne vois aucune trace de notre contact avec les rochers de la veille... On a eu chaud! | |
| L'île Mechuque | C'est une petite île située entre l'île de Chiloé et le continent. Elle semble figée dans une époque révolue. Elle possède tous les éléments typiques des îles formant l'archipel autour de Chiloé. | |
| | | | Son musée | | |
| | | Balade en annexe et découverte de l'île | Nous sommes allés faire un tour en annexe dans les canaux qui sillonnent l'île de Mechuque. Nous avons pick niqué sur les hauteurs en coupant à travers champs. De retour à l'annexe, nous contournons par sécurité un prés dans lequel broutait un imposant taureau. En se rapprochant de la ferme, nous nous retrouvons dans un champs ou vivait un énorme cochon qui n'a pas appréciait notre présence et qui nous la fait savoir en nous chargeant sans sommation! Sans demander notre reste nous nous sommes précipité vers tout ce qui nous permettait de prendre un peu de hauteur et être hors de portée du cochon. Nous voilà perché les uns dans des arbres et les autres sur des barrières. En reprenant un peu notre sang froid, et armés d'un bon bâton, nous avons à notre tour fait peur à notre agresseur et finalement nous sommes sortis du champ rejoignant ainsi la piste qui nous menait à l'annexe. | |
| Ancud et une tempête. | Nous sommes repartis de Mechuque accompagné d'un grain pendant une bonne heure, puis une bonne brise nous a poussés jusqu'au nord de l'île de Chiloé. Nous sommes arrivé dans le canal de Chacao, qui sépare l'île du continent exactement au moment où la marée commençait à descendre. C'est alors avec près de 6 noeuds de courant poussant que nous déboulons à plus de 10 noeuds dans la baie d'Ancud. Nous y jetons l'ancre et la météo prévoit quelques jours de vent de nord. Nous resterons donc ici en attendant que la dépression passe. Le troisième soir, les 25 noeuds annoncés se transforment en 50 noeuds dans le port avec de pointes à 55 noeuds. L'ancre finit par déraper et le Maméju dérive vers la côte. En dérapant, l'ancre se charge de Kelp, une algue extrêmement lourde. J'essaie cependant de la sortir afin de quitter le mouillage et se mettre à l'abri dans le port, mais le disjoncteur du treuil pour remonter l'ancre lâche à cause de la surcharge et nous continuons à dériver. Après avoir hésiter à couper la chaîne pour larguer l'ancre, je réussis à réarmer le disjoncteur et en mettant toute la puissance, je parviens à conduire le Maméju dans le quai des pêcheurs. La pluie redouble. A quelques centimètre du quai, je demande à Daniel de sauter du bateau pour nous amarrer solidement à la première bite d'amarrage. Il réussit à nous sécuriser. Des pêcheurs à bord de leur embarcation viennent à notre aide, et après 2 heures de lutte, le Maméju est à l'abri à couple d'un bateau de pêche. On peut aller dormir tranquille, sans avoir auparavant passé encore une heure à dégager l'ancre de sa demi tonne d'algues que nous avons recueillis en la laissant trainer pendant la manoeuvre. | |
| | | | J'ai profité de mon séjour à Ancud pour aider un pêcheur à réparer son moteur hors bord, et nous avons obtenu une bonne douche bien chaude chez Theo, un Chilien très sympa qui était venu voir le Maméju. |
|
| Valdivia. | La prochaine étape sera Valdivia, une ville magnifique logée à la confluence des rivières Calle Calle, Cau Cau et Cruces. C'est un port naturel, situé un dizaines de kilomètres dans les terres. Une situation stratégique où de nombreuses batailles ont eu lieu. Avant cela, nous sortons de la baie d'Ancud, pour traverser le golfe de Coronado, dont sa légendaire houle a tenue toutes ses promesses. Nous sommes ballottés pendant plusieurs heures, et finalement le Pacifique nous accueille gentiment. Il nous faudra un peu moins de deux jours pour atteindre Valdivia que nous découvrons sous un magnifique soleil d'automne. | |
| | | | | Remplissage de la bouteille de gaz. | | Je me doutais bien que la froideur de la patagonie et les nombreuses boissons chaudes que nous avions englouties pendant la remontée des canaux seraient venues à bout de la bouteille de gaz. Et nous voilà donc à cours de gaz, et obligés d'utiliser ma petite bouteille de réserve. Marcello, l'employé de la marina, nous prévient qu'il n'est pas possible de recharger la bouteille de gaz "normalement", et que seul Jorge peut nous aider. Il nous conduit donc chez cette personne clé de la plaisance à Valdivia... Nous arrivons dans un hangar en planches et tôles, dans un jardin abandonné, ou seule la boue a pris racine. A l'entrée de sa cabane, se trouve son lit, et au dessus de la porte de grange à double battants, un pommeau de douche équipé d'une résistance électrique pour en réchauffer l'eau. Par terre, un réchaud et au fond du hangar, dans le noir, des tonneaux de chêne et une presse à fruit. Parce que Jorge, en plus de vendre du gaz à un prix exorbitant, fabrique du jus de pomme dans sa chambre... Le remplissage de la bouteille se fait par gravité, le gas liquide coule d'une bonbonne mise la tête en bas, et de temps en temps, il faut purger le tuyau de remplissage pour équilibrer les pressions des deux bouteilles. C'est un peu long, mais ça marche. Un peson officialise la quantité de gaz vendue... Comme son jus de pomme est très bon, nous lui en achetons quelques litres... |
| |
| Visite des alentours de Valdivia | | Encore une fois coincé par le vent du Nord, nous partons en visite autours de Valdivia. Nous nous rendons à l'embouchure du Rio Valdivia où ont été construites plusieurs forteresses afin de protéger la ville. Les forteresses de Niebla et Coral se font face afin de croiser les tirs sur les embarcations ennemies, et la forteresse de l'île de Mancera sur le fleuve Valdivia, fait office de verrou. |
| Un peu de tourisme: Panguipulli | | Compte tenu de la météo, nous avons un peu de temps encore à Valdivia après avoir ressouder le balcon avant du Maméju. Nous décidons de prendre un bus pour Panguipulli, entre les volcans Villarica et Choshuenco. Nous prévoyons de faire un tour dans le parc naturel de Huilo Huilo, et de profiter des sources d'eau chaude au pied du volcan Villarica en activité. |
| | | Le parc national de Huilo Huilo | | La saison estivale est finie, et l'hivernale pas encore commencée. Aussi, le parc est désert, et les activités plutôt limitées. Nous ferrons une petite balade pour aller voir des cascades, et un peu d'acro branche pour le fun... |
| | | | Les thermes de Géométricas | | Ces eaux thermales jaillissent au pied du volcan Villarica, pas facile d'accès en cette saison, mais, parait-il, les plus agréables de toute la région . 17 bassins, tous en extérieurs, dont les eaux varient de 5 à 45°, un délice! |
| | | Deux jours de navigation... | pour rejoindre Valdivia à Talcahueno. | |
| Talcahuano dans la baie de Conception. | Deux jours de navigation tranquilles nous conduisent dans la baie de Talcahuano. En effet, c'est là que se trouve le seul revendeur chilien du feux de navigation dont j'ai besoin pour remplacer celui qui avait été endommagé durant l'accident de Puerto Natales. Cette ville est tristement célèbre car elle à été frappé d'un terrible tremblement de terre suivi d'un tsunami le 27 février 2010, et, malgré un travail acharné, les stigmates sont encore bien visibles. | |
| | | | La vie reprends le dessus. | | |
| |
| | | | Un monument de l'histoire Chilienne: Le navire Huascar. | La curiosité principale de Talcahueno est certainement le bateau musée Huascar, rescapé de la guerre du Pacifique opposant les chiliens aux péruviens. C'est sur ce bateau que Arturo Prat, héros chilien, a perdu la vie lors d'un abordage, alors que la bateau appartenait encore au Pérou, avant d'être "pris" par les chilien. Vous en découvrirez plus sur Wikipédia en utilisant le lien ci-dessous. | | |
| |
|
|
|
|