Février 2011

Puerto Santa Cruz Nous continuons notre descente vers le sud jusqu'à Puerto Santa Cruz. Cette étape nous donne l'occasion de franchir la barre du 50ème Sud. Il commence à faire froid. Cette ville est située sur les berge de la rivière Rio Santa Cruz, que Magellan à remonté en 1520 assez loin pensant qu'elle  pourrait être le passage vers le Pacifique. Mais la réduction de la salinité indiquait qu'il ne s'agissait que d'une rivière. Il y perdra un de ses navire "Santiago". Il restera dans cette région plus de 50 jours. En 1834, Charles Darwin voyageant sur le bateau commandé par le capitaine Robert Fitzroy ont eux aussi remonté cette rivière sur plusieurs 100 aines de kilomètres. Le grand Sud! Nous approchons des endroits difficiles, et particulièrement le détroit de Le Maire entre l'île des états et la terre de feu. La météo semble clémente, mais je redoute malgré tout ce passage. Finalement, mise à part quelques courants violents aux abords de la baie Thetis, la navigation dans le détroit est agréable. Nous subissons un coup de vent à la sortie du détroit, au passage du cap Buen Suceso. Nous nous arrêtons pour le nuit dans notre premier vrai mouillage en terre de feu dans la Bahia Aguirre Ushuaia et la sortie d'Argentine En arrivant à la frontière des eaux territoriales argentine, les prévisions météo étaient parfaites pour une navigation vers le cap Horn. Nous franchissons donc la "frontière". Quelques minutes plus tard, l'Armada (garde côte chilien) nous signale par radio notre infraction. Je tente d'envoyer un mail pour demander une autorisation spéciale. Elle m'est refusée. Il nous faut aller jusqu'à Ushuaia pour faire les papiers de sortie du territoire Argentin, avant d'aller à Puerto Williams au chili et faire notre entrée. Alors seulement, nous serons autorisé à naviguer dans les eaux chiliennes et autour du cap Horn. Don't cry for me Argentina, here is Chile! C'est à Puerto Willams, la vraie ville la plus sud du monde, (En fait, il existe encore un village, Puerto Toro, encore plus sud ou habite une 10 aine de familles), ou nous faisons les papiers d'entrée au Chili, quelques courses, remplissage de la bouteille de gaz, et un peu d'eau. Le yacht club Micalvi est un bateau échoué qui sert de quai, et dont les cabines abritent maintenant les sanitaires, et un bar. Nous y boirons une bière après un barbecue improvisé avec Olivier, le skipper du Tarka. LE CAP HORN! Nous partons dan la soirée du 9 Février. La méteo est bonne, d'après mes calculs, nous devrions passer autour du rocher mythique vers midi le lendemain... Retour à Puerto Williams et navigation dans les canaux de patagonie Les autorités chilienne imposent à toutes les embarcations naviguant autour du cap Horn de revenir à Puerto Williams. De là, une nouvelle autorisation de navigation sera donnée en fonction d'une route établie qui évitera les canaux "interdits". Après une longue discussion, dont mes professeur d'espagnol auraient été fier, je réussit à négocier une autorisation pour le canal Barbara, normalement interdit à la navigation de plaisance. Ce raccourcit nous ferra gagner une journée, et surtout nous ferra éviter une longue remontée du canal de Magellan. Faune du détroit de Magellan En sortant du canal de Barbara, nous arrivons dans une baie profonde et calme. En premier lieu, nous observons une colonie de lions de mer, puis nous apercevons des geysers bruyants à la surface de l'eau: ce sont des baleines, un groupe d'au moins 10 à 15 individus. Instants magiques! Remontée dans les canaux jusqu'à Puerto Natales Mouillages du bout du monde, dans des paysages lunaires. 4 jours loin de tout... ou presque! Nous faisons connaissance d'une célébrité de Puerto Natales: Don CHICHO et sa femme Luiza. Un couple adorable, qui nous offre l'hospitalité, dans une ambiance chaleureuse et pittoresque. 25 Février: l'accident... Une rafale plus forte que les autres projette le Maméju contre le quai à plusieurs reprises. Les protections finissent pas exploser et il s'abîme contre les ferrures de construction. En essayant de le protéger avec des vieux pneus, ma main droite reste coincée entre le bateau et le quai, un gros choc, quelques bonnes liaisons, et un gros bleu, mais heureusement pas de fracture... Quelques petits films