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Janvier 2012Retrouvailles du Maméju | Voilà plus de 30 heures que j'ai été déposé au terminal 2A de Charles de Gaule sous la grisaille parisienne humide et froide. Je viens de me poser à Tahiti, au levé du soleil, la lumière est fantastique et semble me souhaiter la bienvenue. Je pars faire l'enregistrement pour le dernier tronçon de mon voyage qui me conduira de Tahiti à l'île de Raiatea, la deuxième île administrative de Polynésie française où est installé le chantier qui s'est occupé de la réparation du Maméju. Je suis en surcharge de bagages, sur les vols inter-îles le bagage de soute de doit pas dépasser 10kg. Après quelques explications et en montrant mon billet international, je parviens à enregistré mon sac chargé de pièce pour le bateau et de cadeaux de Noël sans payer de supplément : Bon retour en Polynésie, beau temps, sourires, et gentillesse ! Déjà dans l'avion, je me suis fais une liste de travaux à faire sur le bateau avant sa mise à l'eau, et je me repasser les différentes étapes qui me séparent encore lui et moi de retrouver notre milieu naturel. Enfin sentir les douces oscillations de roulis, le clapotis des vagues à l'étrave, le sifflement du vents dans les voiles et l'odeur des cabines. J'arrive compagnon, nous sommes bientôt repartis. Je saute dans le premier taxi garé sous la canicule Polynésienne, " au chantier de Marinalu, vite mon Maméju m'y attend ! " voila à quoi je pense, revoir mon compagnon posé sur ses cales. Réparé comme un enfant en fin de convalescence qui demande d'aller sortir jouer dehors avec ses copains, mais dont la maman préfère garder encore une journée pour s'assurer que tout est parfaitement guérit. Il est là, comme je l'avais laissé, les stigmates de l'accident évanoui, la coque à retrouvé sa forme d'origine, il ne reste plus que la dernière couche de peinture et de vernis à mettre et Le Maméju aura retrouvé toute sa splendeur, agrémentée d'une touche d'aventure, de baroudage, d'un vécu, d'un truc spécial qu'on aura vécu ensemble tout les deux au fin fond de la Patagonie. Comme son propriétaire, il aura au coin de l'œil la petite cicatrice qui se plisse quand il sourit. Le responsable du chantier m'accueille, et me souhaite la bienvenue : " Voilà Fred, ce n'est plus qu'un mauvais souvenir ! " et je réponds spontanément " Non Alain, maintenant, c'est un BON souvenir !! " La semaine prochaine, on remettra le Maméju à l'eau et l'aventure reprendra son cours à travers les embruns du Pacifique…
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